
NooM
NOOM – code 111
Maintenu au secret jusqu’à la dernière minute mais dévoilé à la presse et sous embargo, l’album de Noom “code 111” est de sortie mondiale pour une offensive planifiée, l’enjeu économique est de taille , une production digne des péplums les plus fous . L’attente du fan-club est aussi à son maximum tant chaque opus du groupe relève de la fabrication d’un prototype orphelin dérivant à jamais dans le ciel surchargé de la pop-culture contemporaine.
A cet égard, “ code 111” surpasse en fantaisies distortionnesques, audaces rétro- galactiques et délires steampunk la plupart des galettes pop-rock entendues ces dernières années .
L’album mixe au blender référentiel des bouts de The Who, Hawkwind, The Beatles, Radiohead, coldplay ou bien encore les Musiques gnawas et berbères, voir les délires orientalisants foldingues comme les pubs pour Shalimar ou Schweppes avec ses chevauchées haletantes aux confins d’Annapurna soudain crevé par des apparitions de jacuzzi magique.
Gigantomachie ... “code 111” s’inscrit dans un mouvement d’embrasement et de démesure où les défis guitaristiques et vocalisants les disputent à l’absence d’inhibitions financières. Trop, c’est (toujours) mieux !
Chaque musicien cherche à défier son voisin dans une compétition à mort de Xanadu sonique délirant et hors proportion. A l’aune de cette ampleur zinzin de fresques cosmiques tracées à grands jets de notes par des centaines de petites mains esclavagisées, les pionniers du rock et autres techno-concepteurs font figure de petits joueurs ou d’amateurs jansénistes .
Il serait hasardeux de pitcher le disque tant il s’évertue à reconduire les mœurs d’Atrides spatiaux ou Alien-Borgia au gré d’une spéculation galactique où notre précieuse planète n’est plus qu’un champ d’ADN à moissonner afin de régénérer les cellules d’une élite gouvernante (les éternautes) capable de survivre environ 100 000 ans sans rider. Le groupe fonctionne à l’écrasement sonique ou chaque nouvelle réalisation produite sur la précédente sera digérée et régurgitée en un prodigieux flot de débris SF sur tapis de pétales de fleurs, déflagrations de diamants et explosions de planètes psychédéliques pour kids sous weed ou apôtres de la resurrection rock’nrollesque.
Bref, un disque qui vous parlera de mondes infinis, de magies interdites et de dieux oubliés .